• lu en aout 2011

    roman magnifique, une belle écriture poétique. Roman qui nous plonge dans l’univers de peintres ottomans du 16ème siècle, des maitres de l’art. L’histoire d’amour du livre nous rappelle que la liberté des femmes n’a pas toujours existé. Au travers des crimes et de la recherche d’un assassin, Orhan Pamuk nous entraine dans les rues d’Istambul en 1591, son sultan, ses peintres, ses métiers, sa politique, ses intrigues. Il nous donne un aperçu des rivalités orient / occident avec les peintres vénitiens qui se mettent à peindre des portraits réalistes quand tout l’art de la peinture persane et ottomane s’appliquent à reproduire parfaitement Le Cheval Parfait qui ne ressemble à aucun cheval et dont l’objectif est de montrer qu’ils sont si parfaits qu’ils ont été vu par Dieu lui-même. Le rapport entre religion et art est intense. On entend parler également des mécènes mogols -> dont Akbar (taj mahal ?)

    ***** «  la peinture est silence pour l’esprit et musique pour l’œil » *****

    ***** « - quand les feux de l’amour nous dévorent avant le mariage, le mariage vient les éteindre, et ne laisse qu’un tas de cendres désolé, alors que l’amour qui nait après le mariage finit lui aussi par s’éteindre, mais pour laisser la place au bonheur. Malgré cela il y a des imbéciles qui tombent amoureux avant, et qui jettent en vain leur amour dans les flammes. Tout ça pour quoi ? parce qu’ils se figurent que l’amour est dans la vie ce qu’il y a de meilleur

    - alors que c’est ? …

    - mais le bonheur ! encore une fois. L’amour ainsi que le mariage nous aide à y parvenir : voilà à quoi servent un mari, une maison, des enfants, un livre. Ne vois-tu donc pas que même ma situation à moi qui ai perdu mon mari puis mon père coup sur coup, est préférable à cette solitude desséchée qui est la tienne ? » *****

    ***** « Le Noir me dit alors ce que tous les hommes diront quand ils se retrouveront face à une femme dont ils admirent l’intelligence :

    - tu es très belle. » *****


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  • Lu en sept 2011

    récit de 2 fous J qui réalisent une traversée de l’Himalaya avec des sacs de 5 kilos. Beauté du Bouthan puis folie de l’inde, des anecdotes hallucinantes, des rencontres improbables. Au Népal, rencontre avec un « occidentale » qui prépare les sherpas au tourisme à venir pour éviter une fuite des sherpas à la ville et tenter un  « envahissement » propre des vallées pas comme l’Annapurna. J’ai souri en lisant ces lignes car je suis allée faire du trekking en Annapurna en 2008 et effectivement, la vallée est équipée de « lodges » … ce fut pour moi, une première en Asie et j’ai réellement pris deux « claques » , la culture asiatique -> gentillesse des népalais, finesse des sculptures en bois, finesse des temples … et les montagnes himalayennes . à l’époque, j’avais trouvé la logistique de mon trek assez rudimentaire (quoique je m’attendais à moins confortable ! ) avec le recul, il est vrai que c’était plutôt confortable et que ces vallées de l’Annapurna sont un peu envahies. Pas de routes ici, quand on pense que tout est monté à front et dos de népalais qui portent des charges entre 50 et 90 kilos, cela fait peur de retrouver du coca cola à 4000m d’altitude !

    En somme, ce livre est vraiment croustillant d’histoires vraies, de réflexions sur les différences entre les pays, il est une ouverture sur le monde et un hymne à la beauté renversante de ces montagnes géantes de 8000m.


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  • Lu en novembre 2011

    L’histoire se passe en Israël à l’heure actuelle. Le service militaire est obligatoire et dure trois ans. Régulièrement, certains y restent. On est plongé dans la vie d’Ora, mère de deux garçons. Il s’est passé 6 jours entre le service de ses deux fils, donc 6 ans d’angoisse pour cette mère israélienne. Son fils est démobilisé et ils ont prévu de faire une randonnée tous les deux et il lui apprend qu’il repart pour 28 jours pour une mission spéciale en Palestine.  C’est le récit de cette femme, de sa vie, de sa famille, des drames de la guerre, des difficultés à vivre en terre d’Israël au rythme de la guerre et des attentats. Elle part pour ne pas être présente chez elle pensant ainsi éviter l’éventuelle annonce de la mort de son fils. Cette femme lutte dans sa passion de femme, dans son histoire avec son énergie de mère, c’est intense et bouleversant.


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  • Lu en 2011

    Histoire tragique de la prise du Tibet par les chinois … d’abord en douceur puis dans une violence inimaginable, le nombre de chinois aura raison des tibétains. Mikel Dunham a recueilli les témoignages de résistants tibétains et de quelques américains de la CIA ayant participé à un programme d’aide au tibétains (plutôt anti communiste …) Ce récit est vivant , puissant, unique, très intense.


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  • Lu en novembre 2011

    Biographie de Limonov, poète russe révolutionnaire. Cette biographie est unique pour de nombreuses raisons. L’auteur n’hésite pas à commenter de nombreux passages et à dévoiler des anecdotes de sa propre vie ce qui rend la lecture très vivante et personnelle. Par ailleurs, on apprend énormément sur l’histoire de la russe, le communisme et sa fin, les conflits dans les Balcans, comme l’écrit Emmanuel Carrère lui-même, il « déplie » la complexité de ces conflits pour nous lecteurs. Et enfin, le choix du personnage de Limonov, sa vie, entre la Russie du communisme d’abord en province, puis à Moscou avec les artistes underground, puis à New York, puis poète à Paris, puis retour en Russie après la chute du communisme … on traverse les périodes et les pays avec Limonov et c’est assez palpitant


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